Il y a 9 grandes randonnées dispersées un peu partout dans le pays. Elles ont la particularité d’offrir plusieurs jours d’aventure et de nous plonger au cœur même de la nature néo-zélandaise, isolée et sans électricité ni même réseau téléphonique. L’ascension du mont « » : le pic enneigé que je vous ai présenté précédemment en est une par exemple. Ces great Walks sont très sollicitées par les voyageurs et généralement il faut réserver quelques semaines voire plusieurs mois pour certaines (Milford track).
Comme d’hab, je me suis organisé à la dernière minutes (3 jours avant) et pris quelques heures pour bien me renseigner sur le parcours, réserver mes Hutts (obligatoire sous peine d’amende) et voir si c’était réalisable et judicieux de s’y rendre depuis Hastings.
La lake Waikaremoana Track se trouve dans les profondeurs du parc national de Te Urewera situé dans l’est de l’ile nord. Il s’agit d’un parcours de 46 km qui fait le tour du lac du même nom.
Après 3 heures de conduite depuis Hastings, j’arrive à Onepoto, point de départ de ma rando. Je remarque que le parking est trop isolé pour y laisser une voiture durant 3 jours ; Les vols de voitures sont très courants et trop nombreux en nouvelle Zélande. Je décide donc de la laisser au Motor Camp situé 20 minutes plus loin. Cette fois-ci, le parking est plus adéquat pour un semblant de surveillance.
J’ai désormais deux choix qui s’offrent à mois : Me rendre à Onepoto soit en appelant le Water Taxi soit en essayant l’autostop sur la graver road. Il est déjà tard pour les réservations de dernières minutes, je décide alors de tendre le bras et lever le pouce.
Dix minutes plus tard, la première voiture que je croise m’emmène à destination. La personne me donne d’ailleurs son numéro de téléphone si par hasard j’avais besoin d’un logement dans sa ville : Hastings
La randonnée débute officiellement à 2 minutes de cet abri. Il est 12h30 lorsque je m’engage sur le sentier. C’est maintenant le temps de prendre de l’altitude. Le parcours du jour n’est pas très long mais raide ; 600 mètres de dénivelé positif pour 8,8km de parcours.
Ca monte fort et malgré les essoufflements je grimpe à pas décidés sur un chemin forestier qui me cache la vue du lac ; il aura aussi la vertu de m’abriter de la pluie.
En effet, le temps se gâte, la température chute, le vent s’installe et les goutte se ressentent. Ça devient glacial, je passe de suées à grelots.
Quelques trouées occasionnelles de la végétation offrent des promontoires rocheux où l’on admire le paysage. Le panorama qui éblouit habituellement les visiteurs est à peine visible ; j’ai essentiellement des points de vue sur l’épaisse couche nuageuse qui s’est solidement installé.
C’est finalement à 16h que j’aperçois la clairière où se dresse ma hutte. Mes jambes et mes mains sont frigorifiées, je suis même soulagé d’être enfin arrivé.
Deux Kiwis y sont déjà installés et ont déjà mis le poêle en route. Tout est spartiate à l’intérieur. Un poêle, deux pompes à eau dont une en état de fonctionnement, deux dortoirs pas très confort. L’arrivée d’une dizaine d’asiatiques va donner un peu plus de chaleur à notre abri.
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A suivre …